Geocaching? Euh… Ouai?
En entendant ce terme pour la première fois, je me suis d’abord demandé s’il ne s’agissait pas d’une erreur et s’il n’était en fait pas plutôt question de « Geo-coaching », bien qu’au demeurant, je n’étais alors pas beaucoup plus avancé sur sa définition…
Mon interlocutrice (qui se reconnaîtra) m’expliquait alors gentiment l’idée sous-jacente… Bien que j’avais entendu parler du phénomène, je ne m’étais pas penché sur la question… J’étais alors très intrigué dans la mesure ou j’avais l’impression d’être passé à côté de quelque chose… Je m’empressais de faire quelques recherches pour en savoir plus…
Kezako caching machin-chose?
Avant tout, le terme « GeoCaching » est une combinaison de « Geo » provenant de du mot « géographie » et « caching » de l’action de cacher quelque chose. Le GeoCaching est donc une sorte de jeu d’aventure, ou chasse au trésor urbaine au cours de laquelle Monsieur-Madame Tout-le-monde peuvent mettre en place des « trésors » dans différentes caches un peu partout dans le monde puis partager la localisation sommaire de ces trésors via le web ou une application mobile lançant à leurs contemporains le défi de les retrouver… Aujourd’hui, pas moins de 6 millions de personnes dans le monde s’adonneraient déjà à cette nouvelle passion…
Sunpuki est un sympathique GeoCacheur Québéquois qui présente le concept du GeoCaching sur son canal youtube dans une série de vidéos appelées « Les GéoMordus ». Voici une petite introduction…
Le coup de pouce technologique.
Bien que la technologie puisse également être l’origine d’une certaine quantité de problèmes – spécialement pour une génération hyper-connectée telle que l’actuelle et celles à venir qui naissent pratiquement avec un smartphone dans chaque main, elle permet également de réaliser des prouesses qui, il y a un peu plus de 15 ans n’étaient pas même envisageables. En effet, le GeoCaching se base essentiellement sur des technologies révolutionnaire telle que le système de positionnement global (GPS), qui permet en substance à tout un chacun de localiser un lieu par le biais de coordonnées n’importe où sur la planète…
Rappelons tout de même que le concept de GeoCaching n’était pas possible techniquement avant la moitié de l’an 2000 dans la mesure où la fonctionnalité connue sous le nom de « Disponibilité sélective » (selective availability) ne pouvait pas être désactivée. La première cache historique remonte au lendemain de la désactivation de la fonctionnalité mentionnée précédemment; elle fut placée et documentée par un certain Dave Ulmer originaire de Beavercreek dans l’Oregon. Les coordonnées de la cache avait alors été publiées sur le groupe Usenet sci.geo.satellite-nav2.
Ce type d’aventure était à l’origine appelé « GPS stash hunt« , ou « gpsstashing« . Ce n’est que plus tard que la terminologie de GeoCache fit son apparition…
Euh… Cacher un trésor… Mais où-quoi-comment?
Avant tout, une cache doit être accessible tout au long de l’année, quelque soit la saison ou le climat extérieur. De par le code éthique mis en place pour la pratique du GeoCache, il est fortement déconseillé de dissimuler des trésors sur des terrains dont l’accès est défendu par les autorités ou par leur propriétaire, ainsi ceux qui nécessitant d’être déterrées, ou dont la présence pourrait littéralement être nocive à l’environnement; éviter donc au possible des trucs comme l’uranium. En revanche, pas de problème pour la Kryptonite – on s’en cogne du héros en spandex…
Le trésor est ensuite souvent enfermé dans un réceptacle; ces derniers s’avèrent souvent aussi divers que variés: boite en plastique, tupperware et même parfois des boites de munitions – bien que sous nos latitudes, cela soit plus difficile à justifier… Evidemment, le tout devra être clairement identifié afin d’éviter qu’une personne lambda n’embarque le trésor accidentellement. Notez que la plupart du temps, mention sera faite du terme « GeoCaching » (du moins, cela est fortement suggéré) et le trésor contiendra également des informations relatives au propriétaire. Il va s’en dire que le propriétaire du trésor est responsable de l’entretien de son trésor; il ne s’agit pas simplement de le déposer puis de l’oublier… Le défi pour celui qui veut cacher un trésor consistera donc à trouver un endroit idéal dont les risques de dégradation seront minimes sans pour autant être trop visible pour que ce dernier ne soit pas vandalisé – dans la mesure ou de nos jours malheureusement, beaucoup trop d’abrutis sans scrupules gravitent sur la surface de la terre…
Et on est sensé cacher quoi?
Quelques bricoles devront figurer dans la cache; à savoir une petite note sympa adressée aux GeoCacheurs ayant découvert le trésor, un carnet et un stylo ou un crayon si possible emballé dans un sac plastique hermétique à l’épreuve du climat, une note indiquant les coordonnées du propriétaire du trésor avec quelques explications relatifs au GeoCaching (comme précédemment expliqué) et bien évidemment le trésor lui-même.
Et de quoi sera-t-il question? – me direz-vous. Très bonne question, répondrais-je…
Le type de trésor peut prendre toutes sortes de formes différentes. Il peut s’agir d’un CD, d’une pièce de monnaie, d’un bibelot, d’un livre, d’un jouet, d’une photo, voir une adresse web pour permettre aux chasseurs de trésor de mentionner leur découverte. Certains laissent même parfois un appareil photo jetable permettant de se prendre en photo pour immortaliser la dite découverte – photo qui sera ensuite publiée par le propriétaire sur un site relatif au GeoCaching etc. Les possibilités sont vastes et variées….
Il va s’en dire que tout produit dangereux ou interdit devront être prohibés, tel que drogue, alcool, pornographie, explosif, uranium etc…
Notez que la Kryptonite ne fait pas parti des produits dangereux.
Le Chasseur de trésor alias GeoCacheur démarre sa quête…
Il existe plusieurs organisations de GeoCaching tel que Géocaching.com, Navicache.com et Buxley’s Geocaching Waypoint… Pour illustrer mon propos, je vais toutefois faire référence à la première organisation dans la mesure ou j’ai trouvé que le site web était bien construit avec un contenu plus évident à comprendre pour une première approche.
Il vous faudra également télécharger une application mobile qui vous permettra de repérer les trésors à chercher en fonction du lieu où vous vous trouvez. Ces applications existent la plupart du temps au format Android et iOs. Vous trouverez par ailleurs les liens menant à l’application de Geocaching.com ci-dessous:
Avant de vous lancer dans la mise en placer de vos propres trésor, il est fortement conseillé d’essayer de trouver soi-même plusieurs trésors au préalable afin de se faire une bonne idée du type de cache et des lieux choisis pour cacher les trésors… Et comme dirait Henry Jones Junior…
Je précise que le site Geocaching.com est en anglais dans la mesure ou l’activité est internationale – des GeoCacheurs du monde entier gravitant par le biais de ces sites pour s’adonner à leur passion. Par ailleurs, le GeoCaching est également de plus en plus utilisé pour découvrir les richesses culturels ou naturels de lieux à travers le monde. Certains offices de tourismes proposent par exemple tout un parcours de GeoCaching (GeoTours), permettant ainsi de vivre une expérience inédite de tourisme ludique.
Quelques règles basiques prévalent quant à la pratique du GeoCaching. Avant tout, le sécurité! Ne vous mettez pas en danger. Il va s’en dire également que le respect de l’environnement est primordial. Si votre recherche vous mène hors de villes et que la recherche d’un trésor vous éloignent des routes et des sentiers balisés, pensez à toujours marquer votre point de départ – petite mesure de sécurité pour retrouver votre chemin – notamment pour les personnes étant en conflit perpétuel avec leur sens de l’orientation…
J’ai trouvé un trésor… Je fais quoi?
FÉLICITATIONS!
Champomy pour tous! Faites péter le nougat!
Vous venez de mettre à jour votre tout premier trésor… Le premier d’une loooooongue liste!
La découverte d’un trésor s’accompagnent habituellement de 3 règles très simples.
1. Si vous trouvez un trésor, vous pouvez y prendre quelque chose.
2. Si vous prenez quelque chose, vous devez laisser quelque chose en lieu et place
3. Si vous prenez et laissez quelque chose, il vous faudra laisser une note dans le carnet à disposition. En revanche, si vous ne prenez rien, notez simplement « TNLN » pour « Took nothing, left nothing » (N’a rien pris, n’a rien laissé). Cependant, en signant ou en indiquant votre identité sur le carnet, cela permettra de laisser un petit quelque chose derrière prouvant que vous êtes passé par là. Puis passez au suivant…
Je veux cacher un trésor… Je fais quoi?
FÉLICITATIONS!
Champomy pour vous spécifiquement! Faites péter le reste de nougat!
Vous avez décidez de passer de l’autre côté de la barrière! Comme indiqué précédemment, vous êtes responsable de votre cache et du trésor qui y sera déposé. Assurez vous de bien connaître les lieux et de respecter les règles précédemment évoquées!
Pour les détails, le site Geocaching.be propose une explication simple et claire que je vous encourage à parcourir.
Un vidéo plus que des mots…
La chaîne de télévision France 2 a réalisé un petit reportage sympathique sur le Geocaching présentant le concept par le biais d’un organisateur mettant en scène une chasse au trésor basée sur l’oeuvre de mondialement connu de Dan Brown – le Da Vinci Code.
Il existe beaucoup de sites web de grande qualité explicitant le phénomène, donnant encore plus de détails et même des conseils judicieux de GeoCacheur aguerris. Je vous suggère simplement de faire une recherche avec le mot clé « Geocaching » et faire votre propre marché…
Je peux toutefois vous suggérer les sites qui m’ont permis de me documenter pour cet article:
- Le site de Geocaching.com proposant des explications vidéos (en anglais)
- Geocaching France propose un forum disposant de beaucoup d’information
- Le canal youtube de Geocaching propose une véritable mine d’information
- La page Wikipedia sur le Geocaching
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