Qu’est-ce que le jeu de rôle?

Qui n’a jamais été confronté à cette épineuse question?

Mes souvenirs les plus anciens à ce sujet me ramène à mon adolescence – je devais avoir une quinzaine d’années. Les récits de parties de jeu de rôle d’un ami de l’époque m’avait alors intrigués au point que j’avais accepté, avec une certaine anxiété, de reprendre le rôle d’un joueur au pied levé. Je découvrais alors sur le tas JRTM (Jeu de rôle des Terres du Milieu) et L’appel d’un certain Cthulhu…

Fadédieu! Je fus littéralement soufflé! Moi – le jeune créatif, dont l’esprit passait plus de temps à vagabonder entre les mondes fantastiques et imaginaires des livres que je dévorais un à un que d’étudier à l’école, je me voyais désormais offrir une sorte de « passe-partout » pour évoluer dans ces mêmes mondes… Et que dire des rencontres que je fis! Beaucoup de ces rêveurs que je cotoyais assidument il y a 25 ans sont encore aujourd’hui dans mon sillage (si ce n’est de ma garde rapprochée) alors que nous approchons joyeusement à grands pas de nos 40 ans. Le jeu de rôle fait indéniablement partie de mes meilleurs souvenirs et de mes meilleures expériences de vie…


« Le jeu de rôle est un jeu où chaque participant interprète un personnage et participe à la création d’une fiction collective. »  [FFJDR – Définition du JDR en une phrase]

Je me souviens pourtant de longues discussions parfois assez animées (et même parfois pénibles) au cours desquelles je tentais tant bien que mal de faire comprendre cette pratique à une population plus « adulte » (pour ne pas dire familiale) tout en explicitant à quel point la pratique de cette passion pouvait développer l’imaginaire et « défoncer » des portes jusqu’alors closes… Je me rendais compte à quel point, il était parfois difficile pour certains d’assimiler le fait que dans « jeu de rôle », il y avait certes le mot « jeu » mais que ce mot ne pouvait décemment pas se restreindre au simple sens infantile du terme que la société bien pensante semblait à tout prix vouloir lui attribuer… Je parle aussi d’une époque où dans l’esprit de certains, les concepts de « jeu de rôle » et « rituel satanique » croisaient parfois leur chemin, grâce notamment à l’appui d’une Presse au combien pathétique qui fit dogme de certains faits divers dramatique…

Mais les temps ont heureusement bien changés et bien que quelques groupuscule (la plupart du temps religieux) ne trouvent toujours rien de mieux à faire que de casser du sucre sur le dos de JDR – probablement terrifié du fait avéré de l’éloignement de la génération actuelle du melting-pot dogmatique aux relents de naphtaline qu’ils représentent, des personnalités n’hésitent plus aujourd’hui à se dresser au sein de la société pour défendre leur passion.

Maxime Drouot est l’un d’eux. Ce nom ne vous dit rien? C’est probablement parce que vous le connaissez mieux sous le nom de Maxime Chattam. Maxime est un talentueux écrivain qui fait partie de ma génération… Né le 19 février 1976 dans le Val-d’Oise (France), il effectuera sa scolarité au lycée Montesquieu à Herblay puis – après obtention du bac, il suivra des études de Lettres Modernes à l’Université Paris XIII-Nord.

Souhaitant devenir acteur, il prend des cours de comédie au Cours Simon à Paris; ce qui lui permet de décrocher quelques rôles pour la télévision et la publicité.

Ses premières expériences dans le monde de l’écriture se font par le biais d’un journal qu’il écrit en 1988, puis par le biais de premiers essais littéraires en 1990 d’abord inspirés des oeuvres de Stephen King. En 1995, lors d’une répétition pour le spectacle Angélique Marquise des Anges de Robert Hossein (auquel Maxime participe), un comédien du nom de Pierre Hatet lui suggère d’écrire pour le théâtre. Il s’exécute mais ne publiera rien… Du moins, pas tout de suite…

Fin 1999, il est engagé à la FNAC au rayon « livres policiers », ce qui le met en contact avec les maisons d’éditions. Maxime se fait alors remarquer et propose en lecture son premier polar à Michel Lafon; ce dernier conquis lui donne sa chance.

Il décide alors de suivre une formation en criminologie pendant un an à l’université de Saint-Denis au cours de laquelle il apprend les rudiments de la psychologie criminelle, de la police technique et scientifique et de la médecine légale.

Début 2000, il s’attelle à la rédaction de l’Âme du mal qu’il achève en 2001 et qui est publié en 2002 par le même Michel Lafon. Signé du pseudonyme de « Chattam », en référence à une petite ville de Louisiane, le livre crée la surprise et conquiert rapidement le public. La locomotive est alors lancée…

Mais pourquoi vous donner toutes ces informations? Et quel rapport exactement avec entre un écrivain et le sujet? Vous seriez en effet parfaitement en droit de vous poser ces questions…

2 raisons principales à cela.

Primo, Maxime est un écrivain à succès qui a su marquer la littérature de son empreinte. La pratique du JDR au cours des dernières 25 années ne l’a pas plus infantilisé qu’il ne l’aura rendu inapte ou paresseux. Bien au contraire, la pratique du JDR lui aura permis de développer un imaginaire qu’il utilise au quotidien dans son univers professionnel.

Secundo, dans le cadre de Casus TV, l’équipe de Casus Belli est allé à la rencontre de l’auteur « ludosaure » – comme il siérait de l’appeler, pour lui proposer d’expliquer ce qu’est le jeu de rôle.

Et ce que l’on peut dire, c’est qu’il en parle à merveille…

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