D’abord du bruit, des craquements, puis un fond musical, une tonalité sombre, grave. Un extrait vidéo ; ce bon vieux Président de IessWouiCan-Bobama qui déclare que la maladie, c’est pô bien… « Face au danger, la population ne dois pas céder à l’hystérie, ni à la peur! » Le tout est entrecoupée de scènes aussi sympathiques que légèrement sanguinolentes ; ça hurle, ça crie, ça croque. Puis, on nous présente le « Zombrex » (sisi…) – sorte d’antidote capable de maîtriser manifestement l’épidémie qui s’étend de plus en plus: une épidémie bizarre avec des gens pas très frais au demeurant qui veulent vous faire des poutous un peu trop appuyés… Mais on apprend aussi que l’armée a interrompu ses interventions d’évacuation des conna… euh.. victimes civiles pour entériner une zone de quarantaine en construisant un mur d’enceinte (dont les plans auraient été cédés par un petit entrepreneur local prénommé Donald) – illégalement – cela va de soit, autour de East-Mission, une charmante bourgade US perdue dans l’Etat de l’Oregon qui semble apparemment être sinistrée par une série de goûters d’anniversaire un poil ratés. Mais le mot « Zombie » est lâché assez rapidement. Aaaaa-ha. En voilà, de la news pure jus! Le sujet est lancé…
L’armée, qui est décidément trop-trop sympa de sa race, a décidé de partager le produit miracle qu’est le Zombrex (c’est l’antidote – suivez bon sang!) sous la forme d’une puce à s’implémenter (dans l’arrière train – ou pas) permettant de diffuser le dit antidote, en plus d’avoir accès à Disney Channel, Canal+ et de bénéficier d’un abonnement découverte de Spotify avec l’intégral de Pierre Bachelet en prime. Alors quand l’armée veut vous implanter une puce, vous faites un grand sourire et vous éteignez votre cerveau le temps de la procédure… « Life is a Bitch! » – Oui M’sieur-dame.
Et puis d’un coup, il est question de surveillance et de mystérieuses disparitions; beh merde alors… Heureusement que ce bon vieux Chase « Cheezy » Carter, intrépide reporter d’Ushuaia-dantonfroc, au sourire colgate irréprochable est sur le coup! Sa collègue Jordan « Jmeufaikidnappé-o-généric » Blaire a mystérieusement (huh huuuuuh huhhhh – désolés, une quinte de toux zombiesque) disparue alors qu’elle furetait du côté des slibards couleur camouflage… Saperlipopette!
Mais ou est Jordan ? Hein – oukailai?
Une rue qui ressemble à certains quartiers de Détroit édition 2017, de la fumée pour faire genre, une voiture jaune-kaki au pare brise arrière défoncé de sa race « que même Olivier de Carglass – il peut plus rien pour toi » et puis une petite fille. Elle s’avance, lentement, hésitante. On se demande ce qu’elle fiche ici toute seule. On est presque emphatique (j’ai dit presque. Faut pas déconner non plus!). Elle ramasse une balle: c’est beau. Elle tourne la tête: c’est moins beau. Elle regarde au loin et… Paf le chien! Un gros Hummer de l’armée US la transforme partiellement en bouchon de radiateur en lui fonçant dessus à plein régime parce que c’est trop swag…
On est à 3 minutes de film sur les 92 prévues: le ton est donné. C’est Dead Rising: Endgame, la suite du premier opus du presque même nom, un film de Pat Williams à qui l’on doit notamment Deep Evil – Menace extraterrestre, Terreur sous la mer et Mistrzowie golfa; bref, pas grand chose de bien plus lucide. Dead Rising 2 met en scène Jesse Metcalf aperçu notamment dans Desperate Housewives dans le rôle d’un jardinier qui tond le gazon sans tee-shirt, Keegan Connor Tracy que le spectateur à l’œil aguerri aura notamment croisée dans Destination finale 2, Marie Avgeropoulos apparue dans une pléthore de films que je n’ai pas vu, Billy – fucking – Zane grovilain de sa mère dans Titanic qui apparaît tout au plus 5 minutes à l’écran tout en étant annoncé en grande pompe (un peu comme Jessy Eisenberg dans Camp Hell) et aussi Dennis Haybert dont les amateurs de « The Unit » et « Sin City » se souviendront certainement.
Produit par Legendary Digital Media, une chtite filiale de Legendary Pictures (une tout aussi chtite et mignonette boîte de production à qui l’on doit notamment le film Warcraft), Dead Rising 2 est sorti en 2016 directement en VoD et autre trucmuche en ligne – ça va s’en dire…
Si vous avez un jour croisé le chemin d’une X-Box (c’est une console de jeu donc… Pas un sex-toy), le titre de « Dead Rising » ne vous sera probablement pas inconnu et pour cause puisque le film s’inspire très ouvertement du jeu vidéo du même nom créé par la mythique société japonaise Capcom et édité il y a 11 ans déjà – un peu à l’instar de Resident Evil dont la franchise appartient à… ? Et oui, Capcom.
Bref.
Verdict. Aussi étonnant que ça puisse paraître, ce n’est finalement pas si mal. Ne vous leurrez pas – cela reste un énième film de Zombie qui reprend en soit exactement les mêmes codes déjà rabâchés par ses prédécesseurs. Le tout est cependant globalement assez jouissif voir même relativement amusante une fois que la situation se retrouve hors de contrôle: ce qui arrive relativement vite… Des torgnoles sont distribuées à foison, ça crache de l’hémoglobine par hectolitre, on assiste à un véritable festival d’explosions de têtes : on obtient ce que l’on est venu chercher. Mais le film est étonnamment distrayant comparé à d’autres bouzins du même genre (si tant est bien sûr, que vous appréciez ce genre). Ne vous attendez cependant pas à des miracles; Dead Rising : Endgame fait le job qu’on lui a demandé, ni plus, ni moins. Les acteurs font leur boulot, le cadrage n’est pour une fois pas réalisé par un épileptique au second degré et le tout donne plutôt l’impression d’évoluer dans un vase clos assez étouffant…
Si vous avez 90 minute à tuer (humour)…
Dead Rising Endgame (2016) / Horreur / [IMDb 4.8/10]
Réalisateur: Pat Williams
Scénario: Tim Carter, Michael Ferris
Distributions: Jesse Metcalfe, Marie Avgeropoulos, Keegan Connor Tracy, Dennis Haysbert, Jessica Harmon, Patrick Sabongui, Camille Sullivan, Billy Zane…
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