Samedi 11 octobre 2014, c’était soirée jeux à Genève et plus précisément au bar à jeux de GusandCo.
La convention lausannoise de jeux (Veveysanne pour l’occasion) Orc’idée avait certes lieu le même week-end (la 20ème de surcroit); mais outre le fait que je ne me sentais pas l’énergie de faire le voyage jusqu’à la Tour-de-Peilz depuis Genève (et surtout le voyage de retour), et que je suis toujours über-content de croiser le chatoyant tatoué ludique de GusAndCo (indice – entre Gus & Co, c’est celui qui a un peu moins de poils sur le caillou…), c’était une fois de plus l’occasion pour moi de goûter à des perles ludiques auxquels je n’avais jamais été confrontées…
Aussi, fut-ce pour moi l’occasion de tester trois jeux qui sans aucun doute possible trouveront dans les mois à venir LE chemin qui les mènera au sein de ma ludothèque. Tout étant évidemment une question de budget… et probablement d’un peu de patience
Chaque légende à son commencement…
Le premier qu’il me fut donc donné d’essayer me plongea le temps de deux parties dans l’univers Shakespearien tragique de Roméo & Juliette: VERONE.
Dernier né de chez Ferti-Games, signé Michael Eskue, il est édité dans le même format que le jeu COMPLOTS (qui lui est un jeu de Rikki Tahta illustré par le toujours aussi fantastique Naïade. Pourquoi je vous raconte tout ça? patience…).
Pour le pitch… En tant que citoyen de Vérone, vous avez enfin l’opportunité grosso merdo de réécrire l’histoire de « Chalumeau et Touillette ». Il ne tient qu’à vous de déterminer une fois pour toutes qui des familles Capulet ou Montaigu régnera en maître sur la cité de Vérone! Bref, ça ne saurait être plus simple. Voyons maintenant ce que cela donne du côté pratique…
Bien qu’annoncé comme étant un jeu de bluff et de trahison, je suis certes parfaitement d’accord avec le côté « traître-gros-pourris » du concept, mais un peu moins avec le côté « bluff ». Il en est évidemment question, mais cela ne saurait être la pierre angulaire du jeu. C’est de stratégie dont il est essentiellement question, et le bluff y est tout au plus un moyen comme un autre permettant aux joueurs d’arriver à leurs fins.
Dans un premier temps, il s’agira de déterminer les cartes qui seront utilisées durant le jeu, ceci en fonction du nombre de joueurs qui participent à la partie. Cette formalité passée, on démarre la partie sous une forme de draft. Chaque « traître-en-devenir » saisi alors le tas de cartes en jeu dans l’optique d’en sélectionner une avant de passer le paquet à son voisin qui fera pareillement jusqu’à ce que toutes les cartes aient été distribuées. Chaque joueur aura donc 3 cartes dans ses mains.
Sur la table, on trouvera 2 espaces pour déposer ses cartes tout au long de la partie. Le Conseil et l’Exil. Chaque joueur pourra déposer ses cartes où il le souhaite (d’un côté ou de l’autre). Sur le principe, cela n’a strictement aucune importance. Mais… c’est juste sur le principe Car ce n’est pas tout à fait vrai, et vous allez très vite comprendre pourquoi.
Il y a 2 types de cartes dans ce jeu. Les cartes de pouvoir et les cartes objectif. Les cartes dite de « Pouvoir », une fois déposées sur la table permettent si le joueur le souhaite, la réalisation immédiate de ces dernières. Par exemple, déplacer une carte du côté Exil au côté Conseil.
Euh… Oui, mais quel est globalement l’intérêt me direz-vous?
Il réside essentiellement dans la stratégie menée avec le second type de carte. Les cartes dite « Objectif » permettent aux joueurs de miser jusqu’à 3 jetons sur leur réalisation à la fin du jeu. Par exemple, qu’il y ait plus de cartes Montaigu que de carte Capulet du côté Exil de la table (à la fin du jeu donc).
Mais comment miser? Et avec quoi?
J’y arrive…
En plus de ses 3 cartes, chaque joueur dispose notamment de 4 jetons dont une face est marquée par les valeurs 0,3,4, et 5, permettant ainsi de cacher ces valeurs à la vue des autres joueurs.
Le jeu se jouera en 4 manches. A son tour, chaque joueur déposera une carte du côté Exil ou Conseil, décidera s’il souhaite ou non activer un pouvoir (si la dite carte en possède un), et puis misera secrètement l’un des ses jetons sur une des cartes possédant un objectif (de la table -donc pas forcément les siens). Si l’objectif est réalisé à la fin de la partie, le joueur remporte le nombre de points indiqués sur son/ses jeton(s). Si ce dernier n’est pas réalisé, il repartira les poches vides.
Sur le principe comme évoqué plus haut, la dépose de ses cartes du côté Exil ou Conseil n’aura donc pas une réelle importance, si ce n’est d’être motivée par la stratégie que l’on essayera de mettre en place dans l’optique de remporter la partie. Il s’agira donc clairement de ruser en essayant de manipuler les autres pour remporter des objectifs, tout en déjouant les objectifs adverses. Tout peut donc arriver jusqu’à ce que la dernière carte ait été posée…
Le jeu est rapide, fluide, fun, quelque peu stressant et surtout soutenu par de très chouettes illustrations signé Mathieu Leyssenne (Bombyx – pour ceux qui connaissent) pour une population ludique de 5 joueurs maximum. Il est qui plus est délivré avec l’extension POISON qui permet d’ajouter une nouvelle dimension à la partie. Comptez d’ailleurs 20-30 minutes pour une partie..
Une vidéo plutôt que des phrases avec trop de syllabes…
(©2014, Ferti-Games)
Est-ce que j’ai aimé?
Absolument. Oui c’est plutôt court, mais pourquoi faire des longues phrases s’il n’y a rien d’autre à dire. C’est clair et concis!
Est-ce que je le conseillerais?
Sans aucun équivoque. Vérone est un jeu apéritif particulièrement plaisant et prenant!
Vérone en Picto…
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