Le pitch à la sauce Dark Meeple…
L’horloge indiquait 18h51. Au vue du nombre de personnes déjà présente dans la salle, il y avait de bonne chance pour que cette fois-ci, le réunion puisse débuter à l’heure. Mais bon, tout le monde savait qu’il valait mieux éviter de mettre la charrue avant les bœufs… Depuis le début de l’année, pas une seule réunion n’avait débutée à l’heure ; pas une seule réunion n’avait d’ailleurs fini à l’heure. Au moins comme ça, il n’y avait pas de jaloux…
Le style résolument vintage de la tocante épinglée sur un des murs de la salle dénotait sérieusement avec la modernité des locaux. Ces derniers avaient subit un lifting Damidoesque au cours des 6 derniers mois, amenant l’organisation à devoir délocaliser les réunions dans une salle communale mise à disposition par les autorités de la ville. Trop petite, trop bruyante et mal située, le retour au bercail ne pouvait être qu’une bonne nouvelle. Enfin, tant que l’on était pas allergique aux variations de mauve et de vert pomme – les deux couleurs résolument prépondérantes…
A l’accoutumée, une salle remplie de personnes attendant plus ou moins patiemment le début d’une réunion aurait donnée lieu à un joyeux capharnaüm auditif qui n’aurait été que difficilement métrisable, mais les réunions hebdomadaires du CMAD (Centre Médical d’Addictologie pour Divinité) ne donnaient que très rarement lieu à ce genre d’effusion…
Alors que la grande aiguille de l’horloge murale marquait désormais d’un léger battement la 5ème minutes après 19h, un homme se redressa d’un des coin de la pièce et se dirigea d’un pas assuré en direction d’une petite estrade au centre de laquelle se dressait un pupitre de conférencier. Disposant fugacement quelques documents devant lui, il réajusta ce qui semblait être un microphone avant de prendre la parole.
» Messieurs-dames, je pense que nous allons pouvoir commencer. J’invite donc les personnes encore debout au fond de la salle à s’installer rapidement. Il y a d’ailleurs des places sur les deux premières rangées… Ne soyez pas timide ; il est toujours interdit de vous manger !
Avant d’entamer le sujet du jour et d’accueillir notre invité spécial, j’aimerais commencer par remercier celles et ceux qui ont assistés à notre réunion précédente. Pour ceux qui n’auraient pas eu la chance de pouvoir nous rejoindre, je rappelle que nous accueillions Huitzilopochtli plus connu sous le surnom du « colibri de gauche » qui avait accepté de venir témoigner sur la sévère dépendance au sang humain qui l’avait frappé et dont il avait sérieusement souffert entre les années 1200 et 1500 et les stratagèmes qu’il avait alors réussi à mettre en place au cours de cette même période pour amener le peuple Aztec à développer la notion de sacrifice humain. Je crois que nous sommes tous d’accord pour dire que cette rencontre fut aussi passionnante que déterminante et que bon nombre d’entre nous auront certainement profité de ce témoignage pour analyser leur propre situation. Je profite d’ailleurs de l’occasion qui m’est donnée pour remercier tout particulièrement notre cher Quetzalcóatl qui est personnellement intervenu auprès de Huitzilopochtli pour le convaincre de venir nous délivrer son témoignage. «
Des applaudissements traversent la salle avant que l’homme ne poursuive sur sa lancée.
» Merci. Après ce petit intermède introductif, revenons dés à présent à notre intervention du jour. Je vais évidemment laisser l’intéressé se présenter lui-même, mais je me fendrais tout de même de quelques mots pour l’accueillir. Il nous vient directement de Polynésie, il a traversé les âges, les modes et les cultures pour être encore présent de nos jours, cela fait 500 ans qu’il évolue parmi les humains, mesdames et messieurs, veuillez accueillir comme il se doit notre invité du jour, l’Homme-Dieu TIKI. «
Des applaudissements nourris retentissent à nouveau à travers la salle. Un homme se lève, salue la foule, serre quelques mains avant de rejoindre à son tour le pupitre du conférencier. Après avoir avalé une bonne rasade d’eau et attendu que les applaudissement cessent, il s’approche du microphone.
» Bonjour, je m’appelle Tiki, je suis une divinité et je souffre d’addiction. «
Ce à quoi, les personnes présentes répondent comme un seul homme :
» Bonjour Tiki!
– Merci pour cet accueil plus que chaleureux auquel je ne m’attendais évidemment pas du tout. Merci également à Diancecht de m’avoir si gentiment invité à venir m’exprimer aujourd’hui sur ma situation.
Si vous n’y voyez pas trop d’inconvénients et dans la mesure où certains parmi vous sont tout à fait susceptibles de ne pas me connaître, je vais débuter par une petite auto-présentation.
Je me surnomme donc Tiki et je réside actuellement à Manami, une île que je partage avec un autre « Tiki » – un membre adopté de ma famille avec lequel je suis en quelque sorte un peu en rivalité mais pour des questions de chronologie, je me permettrai d’y revenir un peu plus tard…
Depuis les années 1500 environ, j’ai n’ai eu de cesse de nourrir les mythes fondateurs polynésiens, même si – il faut bien l’avouer, ces derniers ont toujours eu une forte tendance à différer d’une île à une autre ; ce qui ne m’a en soit jamais posé problème, chacun étant libre d’interpréter l’histoire à sa manière.
Beaucoup de monde s’insurge quant à mon origine que j’ai gardé volontairement mystérieuse. Pour les uns, je suis le rejeton de divinités, pour d’autres, j’ai été créé magiquement de toutes pièces par des sorciers humains, pour d’autres encore, j’ai été conçu par le ciel et la terre… L’un de ces récits narre notamment que ce serait les dieux Tu et Ta’aroa qui, souhaitant créer l’humanité, aurait été à mon origine… Qu’importe. Chacun y va de sa théorie et je dois dire que certaines d’entre elles me font bien rire…
J’ai toujours été très proche de l’homme depuis le début ; certains diront même que j’ai été remarquablement façonné pour refléter l’ambivalence humaine. Tantôt représenté comme un être d’une grande beauté, tantôt comme un être hideux, je serais en tant que tel, la représentation de l’esprit humain pétri de contradictions : un melting-pot scabreux d’idée sombres et d’initiatives brillantes d’une rare ingéniosité. Quoiqu’il en soit, très rapidement, les humains ressentirent le besoin de me représenter mêlant croyances, légendes et récits pour façonner des statuettes à ma soit-disant image. Parfois beau, parfois laid, parfois féroce et vengeur, parfois protecteur et bienveillant… On usa de mon image pour protéger des lieux et pour en maudire d’autres… Aujourd’hui encore, je suscite autant d’admiration chez les uns que de crainte chez d’autres ; ce qui n’est pas pour me déplaire sachant les difficultés que traverse actuellement certains parmi vous dans le monde occidental pour attirer les foules. Mais là je m’étale bien au delà de ce que je voulais partager avec vous…
Bref. Pour en revenir au sujet…
Sur l’île de Manami donc, et ce depuis bientôt 150 ans, les tribus d’humains qui s’y étaient établit, se mirent rapidement à me vouer un culte et dans le cadre de ce dernier, à me faire des offrandes toujours dans une optique de protection et dans l’absolue, de bonne récolte et autres requêtes tellement humaine. Je dois avouer qu’au cours des premières années, je n’étais pas franchement impressionné. Qu’on s’entende : c’était une initiative sympathique et je n’allais certes pas cracher sur de délicieuses victuailles, mais le tout était un tantinet… Disons… Enfin… Un peu ennuyeux. Puis, un beau jour, un groupe m’apporta une sorte de fruit que je ne connaissais pas; ils appelaient ça le naná naná! Ce qui en tupi-guarani signifiait « Parfum des parfum » et qui aujourd’hui porte le nom d’ananas : une révélation. Dès lors, je fis comprendre aux humains que si ces derniers voulaient que j’intervienne dans leurs affaires, il leur faudrait orienter leurs offrandes dans ce sens. Et les humains comprirent. Très rapidement.
Tout se passa merveilleusement bien une centaine d’année durant jusqu’à ce que commette une stupide petite erreur : va savoir pourquoi, mais je décidai un beau jour de faire goûter l’ananas à un collègue nordique de passage. Il va s’en dire que ce dernier fut particulièrement emballé, ce dont je m’attendais évidemment. En revanche, je ne m’attendais pas à ce qui allait suivre. En effet, je découvrais que ce dernier blasé par le froid aride de sa terre d’origine, avait décidé de s’installer durablement dans la région, s’appropriant au passage mon apparence à quelques éléments près pour se voir lui aussi nourri, logé et vénéré par les tribus d’humains.
Dès lors, nous n’avons eu de cesse d’être en rivalité pour obtenir des humains nos rations de fruits et spécialement d’ananas – véritable dépendance dont aucun de nous n’a réussi à se défaire jusqu’ici… C’est d’ailleurs un combat de tous les jours que je suis obligé de mener. Je suis totalement incapable de m’en passer et je ne vois pas comment un jour je pourrais faire sans… Au jour d’aujourd’hui d’ailleurs, je ne sais même pas si je serais assez fort moralement et psychologiquement pour me passer de cette addiction qui a pris une telle importance dans mon existence.
Bref. Apprenez pas là que je vous comprends et que vous n’êtes pas seuls!
Voilà. Ceci est mon témoignage… Merci pour votre attention. «
Après ces dernières paroles l’homme, visiblement ému, s’écarta rapidement du pupitre sous les applaudissement des personnes présentes. Certaines divinité manifestement touchées par ce récit, n’hésitèrent pas à s’approcher de l’Homme-Dieu pour échanger quelques paroles bienveillantes. Personne n’était là pour juger l’autre…
Kezako?
Tiki est un jeu de stratégie créé par Nicolas Sato (Lutèce, Kenjin) et illustré par Pauline Amelin. Le design des figurines (Tikis) est l’oeuvre de Masumi Sato et la sculpture de ces dernières de François Timon.
Prévu pour sortir fin mars 2018 en boutique, le jeu a bénéficié d’une campagne de financement participative sur Kickstarter, lancée le 1er mars 2017 et se terminant avec succès le 31 mars 2017. Estampillé Ôz Editions et distribué par Atalia, le jeu est conçu pour 2 joueurs dès 8 ans pour une durée de jeu de 15 minutes.
Le Pitch
Les joueurs incarnent des divinités (Tikis) installées durablement sur l’île de Manami et qui raffolent des fruits exquis qui y sont cultivés. Dans un jeu de pouvoir, chacun d’eux devra tenter d’influencer les tribus locales pour pouvoir se délecter de leurs offrandes avant que la récolte ne s’arrête et ainsi obtenir plus de fruits que son rival…
Le Matériel
Le jeu est composé de 16 figurine représentant des « Tikis », 7 jetons Ananas, 9 tuiles représentant les villages, un « Shaman » (et sa version figurine en résine). La version Kickstarter – celle que je possède, inclue également quelques exclusivités telles qu’une mini-extension « Bad-Tiki » incluant une nouvelle figurine et un jeton « Relique noire » et 3 tuiles village recto-verso à l’usage de variantes. Selon le niveau de contribution, il était également possible d’obtenir les 7 jetons Ananas en résine et un Playmat représentant l’Île de Manami. Classe ou pas classe ?
Thème du jeu et illustrations
En ce qui me concerne, un jeu arrive à capturer mon intérêt lorsque ce dernier me raconte une histoire. Cette histoire est généralement façonnée de par sa thématique, ses illustrations et son matériel. Certes, il faut un point de départ pas trop scabreux pour mettre le joueur en situation, mais le phénomène immersif est alors généré par ce triptyque.
Dans Tiki, on sent instinctivement dès l’ouverture de la boite que l’équipe a voulu nous raconter une histoire. La thématique est élaborée sur la personnalité du Tiki – sculpture relativement omniprésente dans les régions Polynésienne, représentant une sorte d’humain généralement masculin, incarnant une divinité appelée « L’Homme-Dieu », qui selon les croyances serait le créateur de l’homme et l’héritier du manao ou « Mana » (pour les adeptes de Magic – c’est pour vous, c’est cadeau) bien que sa signification soit amenée à fluctuer selon les régions. Cependant, il reste justement encore aujourd’hui vénéré (ou craint) du fait de sa représentation d’anciens dieux qui ont forgés les mythes polynésiens. La thématique générale est du coup dépaysante et s’amarre joyeusement sur les ports de la réalité ; bien que l’idée générale soit plus légère avec des Tikis rieurs aux personnalités plus cocasses et joyeuses que craint. J’en veux pour preuve l’illustration de la boite: les Tiki aiment les fruits, les tribus leur en offrent, les Tikis sont extatiques, le peuple est content. C’est bon enfant et bienveillant.
Pauline Amelin – qui réalise ici un premier travail d’illustration très réussi dans le domaine du jeu de société, parvient à bien retranscrire l’idée d’ambivalence du Tiki. Au même titre que dans la réalité, chaque Tiki possède sa propre personnalité (neutre, bénéfique ou maléfique), chaque set de tuiles représentant les villages sont illustrés de même manière, permettant aux joueurs de définir d’un simple coup d’œil l’alignement « moral » (en quelque sorte) du Tiki qui pourrait potentiellement résider dans le village et par la même occasion, le nombre de points de victoire associé à la tuile concernée.
Le tuile village maudit (-1) sera par exemple plus sombre (dans le style comme dans l’usage des couleurs) dans un village au centre duquel trône un cercle entouré de crânes humain avec des Tikis à proximité à l’air vindicatif. La tuile marcéage (0) naviguera (c’est le cas de le dire) entre deux eaux avec une ambiance plus neutre qui me fait d’ailleurs penser à l’antre de Tia Dalma dans Pirate des Caraïbes. Il en sera de même avec les tuiles (+1) et (+2)…
Il va s’en dire que le design de Masumi Sato et les sculptures de François Timon sont du plus belle effet dans cet environnement et permettent évidemment d’asseoir la thématique avec brio…
Comment qu’on joue dit?
On commence la partie par une petite phase de mise en place. Chaque joueur devra d’abord choisir une des deux séries de 8 figurines de Tiki. Puis, on prendra soin de mélanger soigneusement les 9 tuiles villages avant de les placer aléatoirement pour former un carré de 3 tuiles pas 3 tuiles. Il est conseillé de laisser de côté les 3 tuiles additionnelles pour les premières parties ainsi que le totem Chaman. Pour finir, on placera les jetons Ananas à côté du plateau. La partie peut désormais commencer.
Chaque tour de jeu se résout en 2 phases.
Lors de la première phase, les joueurs vont avoir le choix entre 2 actions:
- Implanter un nouveau totem.
En toute simplicité, pour placer un nouveau totem, il suffit de prendre un de ses Tiki pour le placer sur une tuile de village vide.
- Déplacer un totem qui appartient au joueur.
On considère qu’un totem est la propriété d’un joueur lorsque le Tiki placé au sommet du totem en question appartient également au joueur.
Pour déplacer un totem, il suffira de prendre ce dernier dans son intégralité pour le déplacer d’un nombre de villages équivalent au nombre de Tikis le constituant. Ainsi, un totem composé de 3 Tikis se déplacera de 3 villages.
Notez toutefois qu’il faudra suivre 2 règles importante.
- Les déplacements doivent toujours se faire à la verticale ou à l’horizontale. Les déplacements en diagonale et les allers-retours sont interdits.
- Lors de chaque déplacement d’un village à un autre, le joueur (propriétaire du totem) devra laisser le Tiki disposé le plus bas (sur le totem) sur la tuile village traversée (et l’empiler, sur les Tikis éventuellement déjà présents sur la tuile).
Cette seconde règle peut parfois paraître un tantinet alambiquée mais c’est en fin de compte très simple. On pourrait paraphraser comme suit: le joueur déplace son totem d’un nombre de tuile équivalent au nombre de Tiki composant le dit totem et à chaque déplacement, le totem perd le Tiki situé au bas de ce dernier. L’exemple ci-dessous provenant des règles du jeu l’illustre parfaitement.
Reste alors de la seconde phase, au cours de laquelle on va résoudre les villages influencés.
Un village est dit « influencé » si un totem composé d’au moins 3 Tikis s’y trouve localisé. Le joueur a qui appartient le totem (qui possède donc le Tiki situé au sommet de ce dernier) applique alors l’effet de la tuile (indiqué dans l’angle de cette dernière). Une fois l’effet appliqué, on retire le totem de la tuile village et on redistribue les Tikis à leurs propriétaires respectifs.
Comme indiqué précédemment, il existe 4 tuiles village de base (dont la tuile « Marécage » qui est recto-verso pour jouer la variante du « Shaman ») et une tuile recto-verso spéciale en 3 exemplaires (variantes).
- Tuile « Village Cétrobolavi » (+2) : le joueur reçoit 2 fruits de la réserve
- Tuile « Village Cébolavi » (+1) : le joueur reçoit 1 fruit de la réserve
- Tuile « Marécage » (0) : le joueur ne reçoit aucun fruit.
- Tuile « Village maudit » (-1) : le joueur perd l’un de ses fruits. S’il n’en possède pas, c’est un fruit de la réserve qui est retiré.
- Tuile « Village sur pilotis » & « Village dans les arbres » : Ces tuiles permettent de jouer deux variantes expert expliquées ci-dessous.
Variantes Expert.
Vous êtes déjà un pro de l’ananas ? Vous venez juste d’être nommé Docteur es Tiki ? Cela tombe à point nommé ! Le jeu propose 5 variantes permettant aux joueurs experts de faire varier les plaisirs:
Le Shaman
Au début de la partie, si vous décidez de jouer la variante « Shaman », il vous faudra prendre soin de retourner les tuiles « Marécages » du côté « Shaman ». Au cours du jeu, lorsque en phase 2, une tuile marécage sera influencée, le joueur propriétaire du totem pourra placer (ou déplacer) le Shaman entre deux villages. Ce qui aura pour résultante d’interdire les déplacements ultérieurs entre ces tuiles.
Le village sur pilotis
Pour cette variante, il vous faudra remplacer les 3 tuiles « Marécages » par les 3 tuiles « Village sur pilotis ». La mise en place du jeu reste cependant la même. Au cours du jeu, lorsqu’en phase 2, une tuile « Village sur pilotis » sera influencée, le joueur propriétaire du totem pourra intervertir orthogonalement 2 tuiles village de son choix. Notez que tous les totems placés sur ces tuiles se déplacent avec leurs tuiles respectives.
Le village dans les arbres
Pour cette variante, il vous faudra cette fois-ci remplacer les 3 tuiles « Marécages » par les 3 tuiles « Village dans les arbres ». Si une tuile « Village dans les arbres » est influencée, le joueur propriétaire du totem pourra intervertir 2 Tikis d’un totem dans un village de son choix (l’inversion s’effectuant sur le totem du village choisi).
L’exploration
Cette variante permettra d’ajouter un tantinet de hasard dans le choix des tuiles. Avant la mise en place, les joueurs mélangeront les tuiles « Marécage/Shaman » et « Village sur pilotis/Village dans les arbres » pour ensuite en sélectionner 3 aléatoirement. Ces dernières seront alors ajoutées aux 6 tuiles de base.
Le Bad Tiki
La variante Bad Tiki pourra parfaitement être jouée en simultané avec les variantes « Shaman », « Village sur pilotis », « Village dans les arbres » ou « L’exploration ». La mise en place de départ est similaire à la version de base ; la seule différence notoire réside dans le fait que la figurine du Bad Tiki sera placée sur la tuile centrale. Le jeton « Relique noire » étant quant à lui placé sur le côté du jeu.
Lorsqu’un village dans lequel se situe la Bad Tiki est influencé (le Bad Tiki étant un élément du totem sur cette tuile), l’action sera résolue comme d’habitude, si ce n’est que le joueur propriétaire du totem devra s’emparer du jeton « Relique noire », ce qui attribuera au joueur concerné le contrôle du Bad Tiki.
Il faudra cependant prendre en compte 2 points de règles:
- Une fois la phase 2 terminée, on prendra soin de retirer comme d’habitude les Tikis formant le totem pour les rendre à leurs propriétaires respectifs avec toutefois une petite subtilité: le Bad Tiki ne quitte jamais le plateau.
- Lors de la phase 2, si le Bad Tiki est au sommet d’un totem, que le village est influencé et qu’aucun joueur ne possède la « Relique noire », on détruira un fruit de la réserve.
(Vous trouverez les règles des variantes – dont le Bad-Tiki, dans la liste des liens à la fin de cet article.)
Fin de partie et conditions de victoire
Le premier joueur a posséder 4 ananas remporte la partie. Notez que si la réserve de fruits est vide (et avant que cela n’arrive), c’est le joueur qui sera en possession du plus grand nombre d’ananas qui remportera la partie.
Dans un cas hypothétique d’égalité, on prendra soin de remettre un des fruits détruit au cours du jeu dans la réserve avant de poursuivre la partie; le premier joueur à remporter le fruit en question ou à faire perdre un fruit à son adversaire sera déclaré vainqueur. Élémentaire, mon cher Tiki…
Une vidéo plus que des mots…
Si vous spiik-ez le Chaque-Spire, je vous invite à découvrir ci-dessous une petite vidéo bien sympathique de présentation du jeu…
Verdict votre honneur?
Tiki est simplement EXCELLENT! C’est un très bon jeu qui ravira non seulement les amateurs de jeu de stratégie abstraite mais aussi les joueurs qui recherchent des jeux d’affrontement à thématique originale.
Bien qu’il soit indiqué qu’une partie durera en moyenne une quinzaine de minutes, ce temps variera joyeusement selon les joueurs et la variante sélectionnée ; car oui, bien que rien ne le laisse supposer de prime abord, Tiki fait sacrément fumer les neurones ! En revanche, pour ce qui est de l’âge indiqué de 8+, Tiki est effectivement parfaitement abordable pour les enfants (pour l’avoir testé), bien que certaines subtilités stratégiques seront parfois quelque peu difficiles à gérer – ce qui a cet âge est parfaitement normal…
Bref.
Visuellement attractif, matériel magnifique (protégé par un thermo en mousse !), bien pensé, règles simples, mécanique fluide, parties tendues, offrant qui plus est une expérience ludique pourvue d’une belle courbe d’apprentissage, sans oublier un design et matériel de grande qualité (comment ça, je l’ai déjà dit ?)…
Que dire… Pour un premier jeu publié, ÔZ Editions fait très très fort…
Tiki est pour moi un véritable coup de cœur en ce début d’année 2018 qui rentrera sans nuls doutes dans mon TOP-10 des jeux de l’année…
Bon, sur ce, veuillez m’excuser… J’y retourne…
Tiki en Picto…
- Le page oueb du jeu sur le site d’ÔZ Edtions
- La page Facebook d’ÔZ Editions
- Les règles du jeu au format PDF
- Les règles du jeu pour les variantes (dont le Bad Tiki) au format PDF
- La page Facebook de l’Auteur Nicolas Sato
- La page Facebook de l’illustratrice Pauline Amelin
- La page Facebook du Docteur es Sculpture de Tiki – François Timon
- La page Facebook de la Designer es Tikis – Masumi Sato
- La page du projet sur le site de Kickstarter
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